samedi, octobre 11, 2008

La patience est la seule arme du Mandela sahraoui


LE COURRIER
SAMEDI 4 OCTOBRE 2008
La patience est la seule arme
du Nelson Mandela sahraoui
SAHARA OCCIDENTAL • Mohamed Daddach a passé plus de vingt ans dans les geôles
marocaines. Les Sahraouis attendent depuis 1991 de pouvoir se prononcer sur leur avenir.
SIMON PETITE


Mohamed Daddach est le Nelson Mandela
sahraoui. Il a passé vingt-quatre
ans dans les prisons marocaines. Lorsqu’on
le compare avec son homologue
sud-africain, le cinquantenaire esquisse
un sourire gêné: «Le combat de Mandela
a eu un énorme écho en Afrique du Sud et dans le monde entier, à tel point qu’il a abouti à la fin de l’apartheid. Nous, nous devons continuer de lutter.» En effet, le Sahara occidental est l’un
des derniers «territoires nonautonomes», comme les appelle pudiquement l’ONU. En 1975, sans consulter les Sahraouis, le Maroc et la Mauritanie se partagent l’ancienne colonie espagnole. Le front Polisario, qui combattait les Espagnols, se retourne alors contre les nouveaux occupants. La Mauritanie renoncera à toute prétention sur le territoire en 1979.
C’est dans ce contexte que M. Daddach est fait prisonnier après une bataille contre les forces marocaines en 1976. Il est ensuite enrôlé de force dans la gendarmerie royale, d’où il s’échappe
trois ans plus tard. Rattrapé, il est condamné à mort pour désertion. La peine sera commuée en détention à perpétuité, avant sa libération en 2001 grâce à la pression internationale.
Seconde tentative
C’est la première fois que M. Daddach visite la Suisse. Il reçoit dans un appartement genevois proche du quartier des organisations internationales qui fait office de représentation diplomatique sahraouie. Derrière la table basse où on sert le thé, une photo montre des enfants faisant le V de la victoire. M. Daddach avait déjà voulu venir à Genève en 2003 afin de témoigner devant l’ONU. Mais son passeport lui avait été confisqué. «Selon les douaniers, je n’avais pas besoin d’aller à l’étranger, car le Maroc était une démocratie prête à tout entendre
», raconte-t-il. Il lui a fallu des années pour récupérer son passeport.
Cette fois, le militant sahraoui est arrivé à l’aéroport de Casablanca très à l’avance. Bien lui en a pris: «Après avoir entré mon nom dans l’ordinateur, le douanier m’a dit qu’il y avait ‘un problème’ et qu’il devait en référer à son chef. Finalement, après une heure et demie de palabres, j’ai pu prendre mon avion.» Est-ce un signe de décrispation du Maroc? M. Daddach réfléchit longuement: «Non, je ne crois pas. Il n’y a qu’à voir la répression des manifestations pour l’autodétermination dans la ville de Smara, le 21 septembre dernier. La réaction des services de sécurité marocains a été extrêmement violente avec une trentaine de blessés et d’arrestations. Les protestataires ont été pourchassés jusque chez eux.»
M. Daddach cite le nom de ses camarades encore sous les verrous. Pour sa part, sa notoriété lui offre une relative immunité. Le militant ne compte pas baisser les bras. Car il reste tant à obtenir:
des informations sur les centaines de disparus sahraouis, le démantèlement des 2000 kilomètres du «mur de la honte » qui séparent la majeure partie du Sahara occidental des territoires contrôlés par le Polisario, la mise hors d’état de nuire de millions de mines... Un vote attendu comme Godot Comme tous les Sahraouis, l’ancien détenu veut pouvoir se prononcer sur l’avenir de sa région. Cela fait depuis 1991, date du cessez-le-feu, qu’une mission de l’ONU (la MINURSO) doit organiser un référendum. La tenue du scrutin bute sur les querelles entre le Maroc et le Polisario. En effet, aucune des deux parties ne veut prendre le risque d’une défaite
dans les urnes.
Mais le temps travaille pour Rabat. Même si de nombreux immigrants marocains se sont installés au Sahara occidental, M. Daddach dit qu’il respectera le choix des Sahraouis, quel qu’il soit. Quant à la lutte armée, «elle reste un moyen légitime pour tous les peuples sous occupation. Mais les Sahraouis et les Marocains savent par expérience que la guerre ne bénéficie à personne.» I

DES LIENS ANCIENS
AVEC LA SUISSE
Mohamed Daddach donnera une conférence
aujourd’hui à Genève1. Il sera accompagné de Patrick
Herzig, qui s’est récemment rendu au Sahara occidental en
tant qu’observateur de procès de militants sahraouis. Les liens
avec Genève datent des années 1970. Créé en 1993, le Bureau
international pour le respect des droits de l’homme au Sahara
occidental (BIRDHSO) avait fait campagne pour la libération de
Mohamed Daddach et d’autres prisonniers. Depuis, plusieurs
observateurs de la Ligue suisse des droitsde l’homme ont supervisé
des procès surplace. CO
117 h, Maison des associations
(15 rue des Savoises).

vendredi, octobre 10, 2008

Lourdes sentences contre les prisonniers politiques sahraouis




Yahya Mohamed Ehhafad Iaaza, né le 22.10.66défenseur des droits humains
Arrêté le 29.02.08 à Tan Tan après une manifestation. membre de l'AMDH et de l'assemblée constitutive du CODESA
.

Lettre d’information ASVDH

El-Ayoune – Sahara occidental
Jeudi 9 Octobre 2008

Lourdes sentences contre les prisonniers politiques sahraouis

La cour d’appel de premier degré d’Agadir, a condamné aujourd’hui, jeudi 9 octobre 2008, Mr. Yahya Mohamed Elhafed Iaaza à quinze ans de prison ferme, alors qu’elle a condamné Mr. Omar Lefkir à un an de prison avec sursis. Mr. Mohamed Salmi, Mr. Elmojahi Mayara, Mr. Mahmoud Elberkawi, Mr. Lehsen Lefkir, Mr. Najem Bouba et Mr. Salama Charafi ont été condamné à quatre ans de prison fermes.
Nous rappelons que ces huit prisonniers politiques ont été arrêtés sur la base des manifestations qui ont eu lieu à Tan-Tan (sud du Maroc). Tous ces huit prisonniers politiques ont avoué avoir été torturé lors des interrogatoires et certains d’eux ont prétendu être victimes d’abus sexuel.
Par ailleurs, quatre prisonniers politiques sahraouis, à la prison noire à El-Ayoune, ont annoncé aujourd’hui leur décision d’entamer une grève illimitée de la faim pour revendiquer leurs droits légitimes, notamment le droit à la visite et aux soins médicaux, et aussi pour dénoncer les conditions inhumaines de leur détention. La grève de la faim débute aujourd’hui et les quatre grévistes sont : Mr. Bachri Ben Taleb, Mr. Lehbib Elgasmi, Mr. Ahmeidat Ahmed Salem et Mr. Deida Abdessalam.

Newsletter
El-Ayoune - Western Sahara
Thursday, 9 October 2008

Heavy sentences against Sahrawi political prisoners

The appeal court of first degree in Agadir, condemned today, Thursday, 9 October 2008, Mr. Yahya Mohamed Elhafed IAAZA to fifteen years of imprisonment, while it condemned Mr. Omar Lefki to one year suspended. Mr. Mohamed Salmi, Mr. Elmojahi Mayara, Mr. Mahmoud Elberkawi, Mr. Lehsen Lefkir, Mr. Najem Bouba et Mr. Salama Charafi were sentenced to four years in prison.
We recall that these eight political prisoners were arrested on the basis of events that took place in Tan-Tan (southern Morocco). All these eight political prisoners have confessed having been tortured during interrogation and some of them have claimed to be victims of sexual abuse.
In addition, four Sahrawi political prisoners, in the black prison in El-Ayoune, announced today their decision to begin an unlimited hunger strike to claim their legitimate rights, including the right to visit and medical care, and also to denounce the inhuman conditions of their detention. The hunger strike starts today and the four political prisoners strikers are: Mr. Bachri Ben Taleb, Mr. Lehbib Elgasmi, Mr. Ahmeidat Ahmed Salem et Mr. Deida Abdessalam.

Appel pour soutenir le jeune Brahim CHEIKHI

Lettre d’information ASVDH

El-Ayoune – Sahara occidental
Jeudi 9 Octobre 2008

Appel pour soutenir le jeune Brahim CHEIKHI

On s'attend à ce que les autorités marocaines poursuivrent le jeune sahraoui Brahim CHEIKHI sur le fait de brûler une voiture. Et toutes les preuves et les témoignages prouvent que Mr. Brahim CHEIKHI n'a aucun lien avec l’incident dont il est accusé. L'ASVDH a des témoignages de citoyens sahraouis de Smara dans lesquels ils affirment que l’accusation marocaine est fausse et que l'adolescent Brahim CHEIKHI n’a pas été à l'endroit où l'incident s'est produit. Plus que cela, l'ASVDH a également reçu le témoignage du père de l'enfant qui a été forcé par la police marocaine à témoigner contre Mr. Brahim CHEIKHI. Ces témoignages sont inclus par les avocats dans le dossier.
Malgré le fait que l'innocence de ce jeune homme est confirmée, cependant, les autorités marocaines sont déterminées à poursuivre le jeune Brahim CHEIKHI sur le fait de brûler une voiture. Et donc nous vous demandons de soutenir ce jeune homme lors de son procès qui se tiendra bientôt.

Newsletter
El-Ayoune - Western Sahara
Thursday, 9 October 2008

Appeal to support the young Brahim CHEIKHI

It is expected that the Moroccan authorities prosecute the young Sahrawi Brahim CHEIKHI on charges of burning a car. And all evidences and testimonies prove that Mr. Brahim CHEIKHI has no connection with the incident he accused of. The ASVDH has some testimonies of Sahrawi citizens from Smara in which they assert that the Moroccan accusation is false and that the teenager Brahim CHEIKHI was not in the place where the incident occurred. More than that, the ASVDH also received the testimony of the child's father who was forced by Moroccan police to testify against Mr. Brahim CHEIKHI. These testimonies are included by the lawyers in the case file.
Despite the fact that the innocence of this young man is confirmed, however, the Moroccan authorities are determined to pursue the young Brahim CHEIKHI on charges of burning a car. And therefore we ask you to support this young man during his trial which will be held soon.

Répression contre les chômeurs Sahraouis à Boujdour

Lettre d’information ASVDH

El-Ayoune – Sahara occidental
Mercredi 8 Octobre 2008

La répression contre les chômeurs Sahraouis à Boujdour

Les diplômés chômeurs sahraouis ont organisé, pendant plus de deux mois, plusieurs pacifique sit-in en vue d'un règlement de leur demande et de garantir leur droit à l'emploi. Mais les autorités marocaines n'ont pas répondu à la demande de ces chômeurs ni ont ouvert un dialogue sérieux avec eux. En effet, l'État marocain a aujourd'hui, mercredi 8 Octobre 2008, appelé les équipes de la force d'intervention rapide de la sécurité nationale de la ville d'El-Ayoune, et aux environs de 13 :00, une violente intervention a été organisée contre ces licenciés. Et cette violente ingérence a donné lieu à un certain nombre d'arrestations et plusieurs blessés.
Nous sommes parvenus à une liste préliminaire des blessés comme suit:
Ali Talbi, Hammi YARA, Mahmoud DAH, Khadijatou Ment Ahl Suidi, Sid Ahmed Deya Ali Fal.

Newsletter
El-Ayoune - Western Sahara
Wednesday, 8 October 2008

Repression against the unemployed Sahrawis in Boujdour

The Sahrawi unemployed graduates organized, for more than two months, several peaceful sit-ins for a settlement of their claim and ensure their right to employment. But the Moroccan authorities had not answered the demands of these unemployed or open a serious dialogue with them. Indeed, the Moroccan state today, Wednesday, October 8 2008, called teams of the rapid intervention force of the national security of the city of El-Ayoune, and around 1:00 at noon, a violent intervention was organized against these licensees. And this violent interference has resulted in a number of arrests and several wounded.
We have reached a preliminary list of the wounded as follows:
Ali TALBI, Hammi YARA, Mahmoud DAH, Khadijatou Ment Ahl Suidi, Sid Ahmed Deya Ali Fal.

FIN DE LA VISITE DE SIDI MOHAMED DADDACH


Dimanche 5 octobre, Mohamed Daddach a quitté Genève pour son pays, le Sahara Occidental où il va poursuivre son combat pour la défense des droits de l’homme et pour le doit à l’autodétermination de son peuple.

Procès de Mr. Boullahi SADDYK en appel


Lettre d’information ASVDH

El-Ayoune – Sahara occidental
Lundi 6 octobre 2008

Procès de Mr. Boullahi SADDYk en appel

Mr. Boullahi SADDYK, membre du bureau exécutif de l’ASVDH et ex-victime de la disparition forcée (entre 1981 et 1991 à Kelaat Meguouna), a comparu aujourd’hui, lundi 6 octobre 2008, devant la cour d’appel d’El-Ayoune pour constitution d’une association non autorisée. La cour a désigné le 20 octobre 2008 comme date de prononciation de la sentence.
Nous rappelons que Mr. BOULLAHI, né en 1958, père de deux enfants et rescapé du bagne secret Kalaat Meguouna où il avait passé 10 ans en compagnie de Mr. Brahim SABBAR entre 1981 et 1991, avait été arrêté le vendredi 27 juillet 2007, à Guelmim, et avait été transféré à El-Ayoune où il avait été détenu, au centre de la police judicaire, jusqu’au dimanche 29 juillet vers 13 :00 GMT. Mr. BOULLAHI avait comparu devant je juge d’instruction qui avait décidé d’instruire un procès contre lui pour création d’une association non autorisée. Le jeudi 1er Novembre 2007 la cour du premier degré avait condamné Mr. BOULLAHI à six mois de prison ferme.
Vice President: Djimi Elghalia

Newsletter English
El-Ayoune - Western Sahara
Monday, 6 October 2008

Trial of Mr. Boullahi SADDYk in appeal

Mr. Boullahi SADDYK, member of the executive bureau of the ASVDH and former victim of enforced disappearance (between 1981 and in Kelaat Meguouna), appeared today, Monday, 6 October 2008, before the Court of Appeal of El-Ayoune for constitution of an unauthorized association. The court has designated October 20 2008 as the date of pronunciation of the sentence.
We recall that Mr. BOULLAHI, born in 1958, father of two children and survivor of the secret prison Kalaat Meguoune where he spent 10 years in the company of Mr. Brahim Sabbar between 1981 and 1991, was arrested on Friday 27 July 2007, in Guelmim and was transferred to El-Ayoune, where he had been detained in the centre of the judicial police until Sunday July 29 at 13: 00 GMT. Mr. BOULLAHI had appeared before the magistrate who had decided to pursue him for creating an unauthorized association. On Thursday the November 1st 2007 the court of first degree had sentenced Mr. BOULLAHI to six months in prison

Conférence avec Mohamed Daddach à Genève

De gauche à droite: Michèle Decaster, Leltoum Irbah, Mohamed Daddach, Christiean Viret, Christian Nils Robert, Patrick Herzig er Jean Pierre Garbade
Clôturant le séjour de M. Daddach en Suisse, le samedi 4 octobre la Ligue Suisse des Droits de l’Homme et le BIRDHSO ont organisé une journée d’information sur l’observation de procès à l’étranger.
Au cours d’un brunch qui a eu lieu à la Maison des Associations, M. Patrick Herzig a remercié M.Daddach pour sa présence et exprimé l’admiration de la LSDH pour le travail des défenseurs sahraouis. Le musicien chilien Pancho Gonzalez a dédié quelques chansons à M.Daddach et au peuple sahraoui, puis des photos du Sahara Occidental sous occupation marocaine ont été projetées. La communauté sahraouie de Suisse quant à elle, a invité les participants à boire le thé sous la tente .

En fin de journée a eu lieu une Conférence présidée par le président du BIRDHSO. Mohamed Daddach a longuement présenté son expérience de détenus et la situation actuelle au Sahara Occidental, où les autorités marocaines continuent de bafouer les droits humains : arrestations arbitraires, torture, disparition forcée….

Puis M. Herzig a fait part de son expérience en tant qu’observateur à plusieurs procès contre les militants sahraouis, insistant sur la nécessité et l’importance des observateurs internationaux lors des procès politiques dans les différents pays. Il a ensuite donné la parole à Mme Michèle Decaster de l’AFASPA qui a été parmi les premiers à assister à des procès dans les territoires occupés en 2002. Mme Keltoum Irbah, sociologue et auteur d’une thèse de doctorat « La question du Sahara occidental : une approche sociologique » a insisté sur la question du droit du peuple sahraoui à son existence . Puis Me Jean Pierre Garbade, avocat ayant assisté à un procès en Palestine a souligné que s’il était important d’aller observer les procès politiques dans le monde, il y avait une contradiction de se rendre devant des tribunaux d’occupation (comme en Palestine et au Sahara Occidental), car cela pouvait leur apporté une certaine reconnaissance de juger dans le pays qu’ils occupent. Pour terminer, le Professeur Christian-Nils Robert, professeur honoraire à la Faculté de droit de Genève, et membres de nombreuses institutions dont le « Comité européen pour la Prévention de la Torture » (Conseil de l’Europe ) a montré l’importance de l’observation du respect des droits humains y compris dans les pays européens. La Conférence a également reçu un message de M. Laurent Moutinot, Président du Conseil d’Etat (gouvernement) du Canton de Genève, qui a rendu hommage au courage de Mohamed Daddach, rappelant qu’il s’était rendu en mission de la Fédération Internationale des Droits de l’Homme dans les campements sahraouis de Tindouf en 1977, alors que M. Daddach était déjà en prison.
Un long message de Me Manuel Olle , président de l ‘Asociacion Pro-Derechos Humanos d’Espagne, et avocat principal des victimes sahraouis dans le cadre de la plainte déposée en Espagne devant le juge Garzon, et qui aurait du être présent à Genève (un empêchement de dernière minute l’ayant retenu en Espagne), a explicité l’état des démarches de la plainte (auditions des témoins, commission rogatoire auprès des autorités marocaines). Il a également informé que le juge Garzon avait demandé le déplacement d’une commission judiciaire pour se rendre à Tindouf y interroger les témoins qui y vivent.. Saluant le travail du BIRDHSO et du Comité suisse de soutien au peuple sahraoui et rappelant que la Ligue suisse des droits de l’homme avait été une des premières à dénoncer le génocide contre le peuple sahraoui en 1976, il a appelé à soutenir le long travail des victimes pour obtenir justice et demandé la collaboration de tous.

Assemblée Générale du BIRDHSO


COMMUNIQUE


Le vendredi 3 octobre 2008 a eu lieu à Genève l’Assemblée Générale ordinaire du Bureau International pour le Respect des Droits de l’homme au Sahara (BIRDHSO) .

L'Assemblée Générale a rendu hommage aux membres de l’association disparus cette dernière année, en particulier notre ami Robert Emery, décédé en décembre 2007, et qui a consacré sa vie à la défenses des droits humains dans le monde et en particulier au Sahara Occidental.

La présence de Sidi Mohamed Daddach a honoré l’assemblée qui a décidé de le nommer membre d’Honneur du BIRDHSO.

Après avoir écouter le rapport d’activités et le rapport financier, qui ont tous deux été approuvés, l’Assemblée s’est penchée sur le travail à venir de l’association, en particulier dans le domaine des organismes onusiens des droits de l’homme. La présence, en tant qu’invité, de M. Gianfranco Frattorini du MRAP (Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples) qui nous a apporté ses conseils de spécialiste dans le domaine a été un précieux soutien pour le développement de nos actions futures.

L’Assemblée a reçu un chaleureux message de salutation du CODESA (Collectif des Défenseurs Sahraouis des droits de l’Homme) et s’est terminée par l’intervention de Sidi Mohamed Daddach, qui a tenu à remercier tous les militants du BIRDHSO et s’est dit fier d’avoir été nommé membre honoraire.

Un plan d’activités a été élaboré et un nouveau Comité Exécutif a été élu, renforcé par des personnes dont les compétences permettront de développer nos objectifs.


Genève, le 03 octobre 2008

Déclaration ASVDH




El-Ayoune - Sahara occidental
Jeudi 3 Octobre 2008

La campagne internationale pour la libération de tous les détenus politiques sahraouis a appelé à intensifier les efforts et le soutien à sa pétition en ligne pour mettre la pression sur l’État marocain dans le but d’accélérer la libération des détenus politiques sahraouis. L’appel de la campagne internationale vient quelques jours seulement après les événements dans la ville de Smara / Sahara occidental, qui a laissé de nombreuses victimes, incluant le raid sur plusieurs maisons et arrestations des dizaines de personnes qui ont séjourné pendant plusieurs heures au commissariat de police de la ville avant d'être libérés.
La ville a été le témoin d'un siège sur les maisons de certains défenseurs des droits de l'homme, y compris la maison du secrétaire général du Comité Sahraoui pour la défense des droits de l'homme à Smara/Sahara occidental, Mr. Nassiri Hammadi Hammadi et celle du défenseur sahraouie des droits de l'homme Mme. Nguia Boukhers...
En parallèle avec les événements de Smara, El-Ayoune et Boujdour ont vécu sous des interventions des services de sécurités contre les chômeurs sahraouis qui étaient en train d'organiser des manifestations et des sit-in exigeant leur droit au travail, la ville de El-Ayoune a également vécu sous des campagnes d’arrestations comprenant des visiteurs des Cafés Internet comme dans le cas de Mr. Kara Abdati, 34 ans, l’ASVDH avait auparavant publié témoignage simultanément avec celui de l’ancien détenu politique Mr. Mohamed Bachiri, 22 ans. L'ASVDH a également appris que les autorités marocaines ont continué l'intimidation des citoyens sahraouis et l'arrestation de jeunes hommes qui ont refusé de révéler leur identité par crainte de représailles contre eux, quelques uns d’entre eux ont été l’objet de négociations et de menace
En coïncidence avec les événements de la ville de Smara, l’ASVDH avait rencontré les membres de l'Organisation Irlandaise, front Line, et discussion avaient porté sur les violations des droits humains et le harcèlement contre les défenseurs des droits de l’homme.
L’Association Sahraouie des Victimes des Violations Graves des Droits Humains Commises par l'État Marocain, déclarant sa solidarité avec les victimes des violations constatées récemment, annonce au public sa ferme condamnation de ces pratiques
* Exige de l'État du Maroc à renoncer ces pratiques et de mener une enquête sur les récents événements dans la ville de Smara et les arrestations dans la ville d’El-Ayoune..
* Annonce son soutien aux initiatives de la campagne internationale pour la libération de tous les prisonniers politiques sahraouis et déclare sa solidarité inconditionnelle avec eux
* Déclare sa condamnation de l'attaque contre les deux prisonniers politiques, Mr. Mohamed Tahlil (membre de l’ASVDH) et Mr. Lehbib Elgasmi, la dernière était de les priver de visites familiales
* Appelles les Nations Unies pour l'expansion des pouvoirs de sa mission au Sahara occidental pour y inclure la surveillance des droits de l'homme au territoire.

Bureau exécutif
Vice President: Djimi Elghalia

Statement

El-Ayoune - Western Sahara
Thursday, 3 October 2008

The international campaign for the release of all Sahrawi political detainees called to intensify efforts and support its online petition to pressure the Moroccan state to expedite the release of Sahrawi political detainees. The plea by the international campaign comes just days after the events of Smara/Western Sahara, which left many victims, not to mention the raid on several houses and arrested dozens of people who stayed for several hours inside the city's police stations before they were released.
The city has witnessed a siege on the homes of some human rights activists, including the secretary general of the Sahrawi Committee for the Defense of Human Rights in Smara/Western Sahara, Mr. Hammadi Nasseri and the human rights activist Nguia Boukhars...
In parallel with the events in Smara, El-Ayoune and Boujdour witnessed security forces interference against Sahrawi Jobless who were organizing demonstrations and sit-in to claim their right to work, while the city of Al-Ayoune lived under a campaign of arrests which reached visitors of Internet cafes as in the case of Mr. Kara Abdati, 34 year-old, who the ASVDH has previously published his testimony together with the testimony of the former political detainee Mr. Mohamed Bachiri, 22 years. The Assembly also learned that Moroccan authorities still continues its intimidation against some of the Sahrawi citizens, and lerned also that some young men were arrested because they refused to disclose their identities for fear of reprisals against them, while others were bargained or threatened
The events in the city of Smara coincided with the meeting of the ASVDH and the Irish Organization, Front Line, which focused on the subject of human rights violations and harassment of human rights defenders
The Sahrawi Association for the victims of human rights grave violations committed by the Moroccan State, while declaring its solidarity with the victims of violations recorded recently, announces to the public its strong condemnation of such practices
* Requires the Morocco State to desist these practices and investigate on the recent events in the city of Smara and arrests in the city of El-Ayoune.
* Announces its support to the initiatives of the international campaign for the release of all Sahrawi political prisoners and declares its unconditional solidarity with them
* Declares its condemnation of the attacks to which were subjected the two political prisoners, Mr. Elgasmi Lehbib and Mr. Mohamed Tahlil (Member of the ASVDH), the last was their prevention from family visits
* Calls on the United Nations for expanding the powers of its mission to Western Sahara to include human rights monitoring in the Territory.

Executive Office

jeudi, octobre 02, 2008

Conférence de presse de Mohamed Daddach au Club Suisse de la Presse


Mercredi 1 octobre 2008 à 14h, s’est tenue une conférence de presse au Club Suisse de la Presse à Genève, sur le thème « Violations des Droits humains au Sahara Occidental ». Devant une douzaine de journalistes présents, les intervenants ont dénoncé les violations systématiques des droits de l’homme par les autorités marocaines au Sahara Occidental.
M. Christian Viret, président du BIRDHSO a rappelé que ces violations ont commencé dès le début de l’invasion marocaine en novembre 1975. La population civile sahraouie a été victime, dans sa fuite de l’occupation de nombreuses exactions, bombardements au napalm et au phosphore, arrestations, tortures et disparitions forcées. Aujourd’hui, les civils sahraouis, en particulier les défenseurs des droits de l’homme, subissent toute sorte d’intimidations et de répression pour le simple fait de revendiquer l’application du droit (droit à l’autodétermination, à la liberté d’association, à la liberté d’expression).
Sidi Mohamed Daddach, ancien prisonnier politique sahraoui, condamné à mort et libéré le 7 novembre 2001 suite à de nombreuses campagnes internationales, a dénoncé les multiples violations des droits de l’homme perpétrées par l’Etat marocain au Sahara Occidental et apporté son témoignage de ce qu’il a vécu en tant que prisonnier durant plus de 24 ans. Il a souligné que la répression se poursuit aujourd’hui, comme cela a été la cas le 21 et 22 septembre dernier à Smara (capitale religieuse du SaHara Occidental) qui a vécu une violente répression suite aux manifestations coloniales les jours précédents (des dizaines de blessés, de détenus, des maisons saccagées.
M. Patrick Herzig, juriste de la Ligue Suisse des Droits de l’homme, qui a participé en tant qu’observateur à 4 procès de militants sahraouis en décembre 2007 et févier 2008, a relevé que le Maroc ne respectait pas les Conventions Internationales qu’il avait signé, et que les accusés avaient tous signé des aveux sous la torture. Il a appelé les journalistes présents à faire savoir que le Maroc violaient ainsi le Droit, et que c’était du devoir de la Ligue Suisse des droits de l’homme de le dénoncer.
La conférence de presse s’est terminée par des questions des journalistes, sur la torture et l’expérience de Mohamed Daddach pendant ses 24 années de détention.