samedi, mars 01, 2008

Communiqué: Comité des familles des détenus politiques sahraouis

Comité des familles des détenus politiques sahraouis
Dans les prisons marocaines

El-Ayoune, le 25 février, 2008

Déclaration

Contrairement aux conventions et chartes internationales appelant au respect de la dignité humaine, L'État marocain continu de mener une politique de répression et de torture à l'encontre des détenus politiques sahraouis, incarcérés pour leur conviction politique soutenant le droit du peuple du Sahara occidental à l'autodétermination ou pour Leurs activités de défenseurs des droits de l’homme dans le cadre de la société civile. Les plus connu de ces violations consistent à empêcher ces détenus de jouir des mêmes droits internationalement reconnus, tels que le droit de visite directe et la liberté de la communication avec l'extérieur, et le droit à une bonne nutrition et les soins médicaux ... Etc.
La prison d’El-Ayoune, et à cause de la politique de marginalisation, ne dispose de services garantissant de bonnes conditions des détenus. L’État marocain empêche délibérément les organisations des droits de l'homme de visiter la prison par crainte que la situation désastreuse endurées par les détenus et leurs familles soit découverte.
Cela s'ajoute à la persistance de l'État marocain à poursuivre l'application de la politique de répression à notre égard, en tant que familles des détenus politiques sahraouis, et à l’égard de tous les citoyens sahraouis et surtout les défenseurs sahraouis des droits de l'homme. Ce qu’ont subit récemment un certain nombre d'anciens prisonniers politiques, dont M. Abdul Rahman BOUGARFA, ainsi que le syndicaliste, M. Ahmed EDDEYA, est une preuve éloquente du mépris de l’État marocain pour tout activité libre et démocratique.
Prenant en considération ce qui menace nos enfants qui mèneront une grève de la faim ouverte du lundi 25 février 2008, et suite à ce qui a été mentionné ci-dessus, nous, les familles des détenus politiques sahraouis, déclarons à l’opinion publique locale et Internationale que:
Nous prenons l’Etat Marocain pour responsable de ce qui pourrait arriver à nos enfants à la suite de la grève de la faim
Nous réclamons la libération immédiate de nos fils et ainsi que tous les détenus politiques sahraouis des prisons marocaines
Nous appuyons vivement la campagne internationale pour la libération de Brahim SABBAR et tous les détenus politiques sahraouis
Notre nous solidarisons avec les prisonniers politiques Marocains et leurs familles, parmi eux les détenus de l’AMDH, et nous appelons à leur libération immédiate
Nous nous solidarisons avec tous les activistes sahraouis s'opposant à la persécution de l'État marocain et sa répression
Nous lançons un appel à tous acteurs des droits de l'homme pour mettre fin à la persistance des violations des droits humains du Sahara Occidental et la libération de tous les détenus politiques sahraouis.

Le Comité de la famille des détenus politiques sahraouis dans les prisons du Maroc

English
Committee of the Families of Saharawi political prisoners
In Moroccan jails
El-Ayoune, February 25, 2008

Statement

As opposed to the international conventions and charters calling for respect for human dignity, the Moroccan State continue to pursue a policy of repression and torture against Sahrawi political prisoners, imprisoned for their political support for the right of the people of Western Sahara to self-determination and for their activities as human rights defenders in the context of the civil society. The most known of these violations are to prevent these detainees from enjoying the internationally recognized rights, such as the right to direct visit and the freedom of communicating with the outside world, and the right to good nutrition and medical care .. . Etc.
The prison of El-Ayoune, and because of the political marginalization, has no services which may guarantee good conditions of detention. The Moroccan State deliberately prevents organizations for human rights to visit the prison for fear that the disastrous situation endured by prisoners and their families being discovered.
In addition to the persistence of the Moroccan State to pursue the implementation of the repressive policy towards us, as families of Sahrawi political detainees, and towards all citizens and especially the Sahrawi human rights defenders. What has recently a number of former political prisoners endured, including Mr. Abdul Rahman BOUGARFA and the trade-unionist Mr. Ahmed EDDEYA, is an eloquent proof of contempt of the Moroccan State for any free and democratic activity.
Taking into consideration what threatens our children who lead an open hunger strike starting from Monday, February 25, 2008, and following what has been mentioned above, we, the families of the Saharawi political prisoners, declare to the local and international public opinion that:
We take Moroccan government as responsible for what might happen to our children as a result of the hunger strike
We demand the immediate release of our sons, as well as all political Sahrawi detainees in Moroccan prisons
We strongly support the international campaign for the release of Brahim SABBAR and all Sahrawi political detainees
We support the Moroccan political prisoners and their families, among them prisoners of the AMDH, and we call for their immediate release
We support the Saharawi activists opposing the persecution of the Moroccan State and its repression
We call on all actors of human rights to stop the continuing violations of human rights in Western Sahara and the release of all Sahrawi political detainees.

The Committee of the family Saharan political detainees in the prisons of Morocco