mercredi, novembre 05, 2008

Poursuite de la répression

Communiqué ASVDH

Dans le cadre de la politique d'oppression exercée par l'État marocain contre les défenseurs des droits humains pour les empêcher de dénoncer les graves violations commises sur le territoire du Sahara occidental, ces organes et divers corps tentent de créer un climat de peur par les menaces, les raids sur des maisons et des restrictions sur les la liberté de la mobilité, de voyages ainsi que sur la liberté d'opinion et d'expression, d'association, de réunion et de manifestation pacifique et les procès inéquitables ...
Depuis les deux premières semaines de ce moi, les services de sécurité à El-Ayoune ont lancé une vaste campagne de répression y compris le siège sur le quartier où vit la Vice Présidente de l'ASVDH, Mme Elghalia Djimi, et aussi où le président du Comité de Défense de l'autodétermination, Mr. Sidi Mohamed Dadach vit. Ainsi, de nombreux membres du Bureau exécutif de l'ASVDH ont été empêchés de se rendre dans ce quartier, y compris Brahim Sabbar le 16/10/2008, Daha Rahmouni, Mohamed Fadel Elhairach et Brahim Dahane le 19/10/2008, qui ont été victimes de harcèlement et menaces ....
Ces corps et services ont également encerclé le domicile des mères des quinze disparus sahraouis et les ont empêché d’organiser un sit-in le 21/10/2008 qui a coïncidé avec la visite du ministre marocain de la Justice à El-Ayoune. Ces mères ont également été interdit de rencontrer le ministre et d’assister à la conférence qu’il a présidé au siège de son parti, et ils ont été menacés et soumis à des humiliations et de mauvais traitements ... Dans le même contexte, de nombreux citoyens ont été enlevés, torturés et jetés à l'extérieur de la ville, comme ce fut le cas des prisonniers politiques récemment libérés: Dah Hassan et Mohamed Bachiri ...
Dans la ville de Smara, un grand nombre de violations et attaques contre les citoyens sahraouis et les défenseurs des droits de l'homme ont été enregistrés. Ainsi plusieurs blessés entre femmes et enfants, ont été enregistrés, en raison des violentes interventions pour disperser les manifestants. Le membre du Comité pour la défense des droits de l'homme à Smara, Mme Ngueia Boukhars a été battu de coups et son salaire a été gelé, et aussi la maison du secrétaire général du même comité et membre du Conseil de coordination de l'ASVDH, Mr. Hammadi Naciri, a été attaqué, et il a été suspendu dans son travail et son salaire gelé sans aucune justification. Mr. Naciri a été convoqué par l'administration, pour laquelle il travaille, pour la reprise du travail, mais quand il est s’est présenté à l'administration ont lui a rendu la décision de sa suspension le 13 Octobre 2008. Aussi le jeune sahraoui, Mr. Abba Ali Ahmim a été arrêté et incarcéré dans la prison noire d'El-Ayoune en attente de jugement sur la base de ces manifestations.
A Boujdour et sit-in pacifique, organisé par des sahraouis diplômés chômeurs, a été violemment dispersée par les forces marocaines d'intervention rapide résultant en des blessures graves et l'arrestation du jeune sahraoui, Mr. Mohamed Ghali Mansouri qui a été incarcéré dans la prison noire d'El-Ayoune sur les redevances d'incitation et d'attaque sur un homme de sécurité, après avoir été soumis à la torture. Il a été condamné à six mois de prison ferme ....
Les villes sahraouies vivent sous une forte présence de la police, l'armée, la gendarmerie et les forces auxiliaires dans les rues et les ruelles des villes et à l'intérieur et autour des établissements d'enseignement, les cafés Internet et les quartiers qui ont vu d'énormes manifestations .....
Les détenus politiques sahraouis dans la prison noire et les prisons marocaines souffrent de la politique de restriction exercée par l'administration pénitentiaire. Ces prisonniers de conscience sont humiliés et soumis à des mauvais traitements, à l'inspection et confiscation des biens et mise au cachot (isolement) et sont aussi soumis à la pression quand ils exercent leur droit à la grève de la faim ...
Ainsi, l'Association sahraouie de graves violations des droits humains commises par l'État marocain, tout en rappelant certains des cas mentionnés ci-dessus, à titre d'exemples:
- Dénonce avec force ces violations flagrantes des droits de l'homme, allant à l'encontre de l'engagement de l'État marocain à l'ONU.
- Condamne le harcèlement contre les membres de son Bureau exécutif comme le siège de leur maison, leur arrestation dans la rues sans base juridique et les soumettant à des actes de harcèlement et de menaces de torture comme a été le cas de Mr. Hammadi Naicir, membre du Conseil de coordination et membre du le Comité pour la défense des droits de l'homme à Smara, qui a fait l'objet d'harcèlement, de suspension du travail, gel de son salaire sans aucun respect pour les procédures légales établie.
- Déclare sa forte solidarité avec tous les prisonniers politiques sahraouis et demande leur libération sans conditions, parmi eux son membre et président de la section de Boujdour, Mr. Mohamed Tahlil, et aussi son autre membre, Mr. Ahmed Mahmoud Haddi Elkainan
- Demande à l'ONU de protéger les citoyens sahraouis et les défenseurs des droits humains et les anciens prisonniers politiques, et de faire pression sur l'État marocain pour respecter les droits de l'homme conformément à ses obligations internationales et à étendre les pouvoirs de la MINURSO pour y inclure l'observation des droits de l'homme au Sahara occidental et la protection de la liberté d'expression et de mouvement et le droit de réunion et d'organisation ...
- Demande à toutes les organisations locales et internationales de défense des droits humains de travailler pour exposer ces graves violations, surtout que l'État marocain cherche par tous les moyens à mystifier les infractions et les violations qui se passent vraiment dans le but de tromper l'opinion publique locale et internationale.



Le Bureau exécutif.

Statement

Under the oppressive policy of the Moroccan State against human rights defenders to stop them from denouncing the grave violations committed in the territory of Western Sahara, these organs and various corps try to create an atmosphere of fear through threats, raids on homes and restrictions on the freedom of mobility, travelling as well as on freedom of opinion and expression, organization, assembly and peaceful protest and unfair trials...
Since the mid of this month the security services in El-Ayoune launched a wide repressive campaign including the siege on the district where the Vice President of the ASVDH, Mrs. Djimi Elghalia, lives, and also where the chairman of the Committee for the Defence of self-determination, Mr. Sidi Mohamed Dadach lives. So many members of the Executive Office of the ASVDH were prevented from visiting the district, including Brahim Sabbar on 16/10/2008, Daha Rahmouni, Elhairach Mohamed Fadel and Brahim Dahane on 19/10/2008, who have been subjected to harassment and threats....
Those corps and services have also surrounded the homes of the mothers of the disappeared fifteenth Sahrawi and prevent them from organizing a sit in on 21/10/2008 which coincided with the visit of the Moroccan Minister of Justice to El-Ayoune. Those mothers have also been barred from meeting the minister and to attend the conference which he presided in his party's headquarter, and they have been threatened and subjected to humiliation and ill-treatment... In the same context, many citizens were abducted, tortured and thrown outside the city, as was the case of the political prisoners released lately: Hassan Dah and Mohamed Bachiri...
In the town of Smara many of the violations and attacks against Sahrawi citizens and defenders of human rights have been registered as injured women and children, due to violent interference to disperse demonstrators. The member of the Committee for the Defence of Human Rights in Smara, Mrs. Ngueia Boukhars was severely beaten and her pay was freezed, and also the house of the secretary general of the same Committee and member of the Coordinating Council of the ASVDH, Mr. Hammadi Naciri, was raided he was suspended in his work and his salary stopped without any justification. Mr. Naciri was summoned by the administration, for which he works, for resumption of work, but when attending to the headquarters he was delivered the decision of his suspension from work on October 13 2008. Also the young Sahrawi, Mr. Abba Ali Ahmim was arrested and incarcerated in the black prison of El-Ayoune awaiting trial on the background of these demonstrations.
And in Boujdour a peaceful sit-in, organized by the unemployed Sahrawi graduates, was violently dispersed by Moroccan forces of rapid intervention resulting in severe injuries and the arrest of the young Sahrawi, Mr. Mohamed Ghali Mansouri, who was incarcerated in the black prison of El-Ayoune on charges of incitement and attack on a security man, after being subjected to torture. He was sentenced to six months in prison....
The Sahrawi cities live under a strong presence of the police, army, gendarmerie and auxiliary forces in the streets and alleyways of the cities and within and around the educational institutions and Internet cafes and neighbourhoods that had seen enormous demonstrations.....
The Sahrawi political detainees in the black prison and Moroccan prisons suffer from the policy of restriction exercised by the prison administration. So as prisoners of conscience they are being humiliated and subjected to ill-treatment, inspection and removal of property and tampering in solitary confinement and pressure them when they exercise of their right to hunger strike...
Thus, the Sahrawi Association of Grave Human Rights Violations Committed by the Moroccan State, while reiterating some of the cases mentioned above, as examples:

- Strongly denounces these flagrant violations of human rights, which go against the the Moroccan State’s commitment at the UN.
- Condemns the harassment against members of its Executive Office as siege of their homes, their arrest in the main streets without legal basis and subjecting them to harassment and threats of torture and what was Mr. Naicir Hammadi, member of the Coordinating Council and member of the Committee for the Defence of Human Rights in Smara, has been subjected to (harassment, suspension from work, gel of his salary without any respect to the legal procedures established in this filed.
- Declares its strong solidarity with all Sahrawi political prisoners and calls for their release unconditionally, among them its member and President of the local branch of Boujdour, Mr. Mohamed Tahlil, and also its other member, Mr. Ahmed Mahmoud Haddi Elkainan
- Calls on the United Nations to protect the Sahrawi citizens and human rights defenders and former political prisoners, and to put pressure on the Moroccan State to respect human rights in accordance with its international obligations and to expand the powers of MINURSO to include the observation of human rights in Western Sahara and the protection of the freedom of expression and movement and the right to assembly and organization...
- Calls on all local and international human rights organizations to work to expose these grave violations, especially that the Moroccan state is trying with all the means to mystify what is really going on breaches and violations in order to deceive the local and international public opinion.


The Executive Office