samedi, octobre 13, 2007

Intimadations à l'encontre de Jimmi El Ghalia : communiqué AFAPREDESA



Samedi 13 octobre 2007


L’Association des Familles des Prisonniers et Disparus Sahraouis (AFAPREDESA) a pris connaissance de la grave décision des autorités marocaines d’interdire a Mme. DJIMI Elghalia, Vice Présidente de l’Association Sahraouie des Victimes des Graves Violations des Droits de l’Homme commises par l’Etat Marocain (ASVDH), de quitter les territoires occupes du Sahara Occidental. Cette interdiction survient à la veille d’une tournée européenne qu’allait réaliser la Défenseuse des Droits de l’Homme sur invitation de plusieurs organisations internationales de défense des Droits de l’Homme dont Amnistie International et Front Line entre autres. Dans ce cadre plusieurs activités étaient prévus pour faire connaître à l’opinion publique européenne la grave situation des droits de l’homme qui prévaut actuellement au Sahara Occidental conséquence de la politique répressive menée par le Royaume Alaouite à l’encontre de la population civile sahraouie et plus particulièrement des défenseurs des Droits de l’Homme. Toute en continuant d’interdire l’accès aux territoires occupés de nombreuses délégations d’observateurs internationaux dont la délégation ad hoc du Parlement Européen, toujours refusée d’entrée au Sahara Occidental, depuis le 04 octobre 2006, les autorités d’occupation marocaines persistent dans la prohibition de nombreux défenseurs de droits de l’homme de quitter le territoire en vue d’alerter l’opinion internationale sur la gravité de la situation. Cette décision aussi abjecte que honteuse survient au moment même où l’Assemblée Général de l’ONU débat sur la situation au Sahara Occidental dans le cadre de la IV Commission chargée de la décolonisation conformément à la résolution 1514(XV) de l’Assemblée Générale de l’ONU et à la veille de la reprise des pourparlers directs entre le Front Polisario et le Royaume, sous les auspices des Nations Unies, prévus, en nombre 2007, dans le but de trouver une solution basée sur l’autodétermination du peuple sahraoui. Mme Djimi Elghalia, ex-disparue ayant subi des atrocités inscriptibles lors de sa disparition forcée durant près de quatre années dans les bagnes secrets du régime marocain, est l’une des figure emblématique engagée dans la lutte pour le respect des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara Occidental. Elle continue de rechercher le sort de sa grand-mère Fatimatou Abaad, disparue suite a son enlèvement par les services secrets marocains en 1984. L’Association des Familles des Prisonniers et Disparus Sahraouis (AFAPREDESA) condamne énergiquement cette nouvelle intimidation à l’encontre de la Défenseuse des Droits de l’Homme Jimmi Elghalia constituant une atteinte grave des droits de l’homme, notamment la liberté de circulation énoncé dans le Pacte International des Droits Civils et Politique, dont le Maroc est partie et la Déclaration des Nations Unies sur le droit et la responsabilité des individus, groupes et organes de la société de promouvoir et protéger les droits de l'homme et les libertés fondamentales universellement reconnus, adoptée par l’Assemblée Général. L’AFAPREDESA lance un appelle urgent à Mme Hina Jilani, représentante spéciale du Secrétaire Général de l’ONU chargée des défenseurs des droits de l’homme, aux organisations internationales de défense des droits de l’Homme, au Parlement Européen et à toute les personnes éprises de justice d’intervenir auprès des autorités marocaines pour permettre à Jimmi Elghalia et à tous les défenseurs sahraouis des droits de l’homme de circuler librement, loin de toute contrainte administrative, policière ou judiciaire illégale.