mercredi, juin 13, 2007

Communiqué du CODESA

Collectif des défenseurs sahraouis des droits de l’homme
CODESA
Communiqué
Une nouvelle fois, l’état marocain récidive en se lançant dans une campagne large d’arrestations perpétrée à l’encontre de citoyens sahraouis et en particulier d’enfants mineurs de 12 à 17 ans, suite à leur participation à des manifestations pacifiques réclamant l’autodétermination du peuple sahraoui, que connaissent, depuis le 21 mai 2005, les villes du Sahara Occidental, celles du Sud du Maroc ainsi que les centres universitaires marocains.Au moment de leur arrestation, dans les fourgonnettes de la police et dans les locaux de la police judiciaire à Laâyoune au Sahara Occidental, où s’étaient déroulés leurs interrogatoires et où elles se trouvaient séquestrées pendant des périodes dépassant parfois 24 heures, sans connaître le motif pour lequel elles étaient arrêtées et sans que leurs familles, durant toute la période de leur détention arbitraire, soient informées sur leur sort, les personnes arbitrairement arrêtées ont été soumises à la torture féroce et à des traitements inhumains et dégradants dont elles continuent de porter les séquelles. Par conséquent, étant donné que l’Etat marocain continue de bafouer d’une façon flagrante le droit à la vie, le droit à la sécurité corporelle et le droit à la sûreté de la personne en violation des articles 3, 5, 7 et 9 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, des articles 6, 7, et 9 du Pacte International relatif aux Droits Civils et Politiques, de la Convention Internationale Contre la Torture et de l’article 49 de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant, le Collectif des défenseurs sahraouis des droits de l’homme CODESA :
exprime sa solidarité absolue avec les Sahraouis victimes des agressions atroces commises par les autorités marocaines ;
condamne énergiquement les actes d’arrestations arbitraires, les agressions féroces et les interrogatoires policiers dont ont été victimes les enfants sahraouis mineurs;
demande à l’Etat marocain d’ouvrir une enquête sur les violations des droits de l’homme commises et de donner suite aux plaintes déposées contre des fonctionnaires publics impliqués dans des actes de torture et d’agression commis à l’encontre des citoyens sahraouis et en particuliers des enfants mineurs et des femmes ;
sollicite la réaction rapide des ONG des droits de l’homme et des forces vives partout dans le monde pour la protection des citoyens sahraouis et en particulier les enfants mineurs et les femmes qui demeurent une cible de la répression politique systématique des autorités marocaines.
Laâyoune ⁄ Sahara Occidental, le 10 juin 2007
Le Secrétariat du CODESA