vendredi, décembre 08, 2006

Naufrage des pateras: Communiqué CODESA


Communiqué

Le naufrage de "pateras" portant des migrants clandestins en face des côtes de la ville de Bojador au Sahara Occidental, le 26 novembre 2006, a causé la mort de dizaines de citoyens sahraouis, femmes et mineurs y inclus. Ce naufrage a résulté, d’autre part, en la disparition d’autres citoyens qui s’ajoutent à plusieurs jeunes sahraouis, qui sont portés disparus depuis octobre 2006 après le naufrage de leurs "pateras" près de la côte des îles Canaries espagnoles, sachant que seule 11 citoyens ont pu échapper à la mort alors. UN autre groupe de 15 jeunes sahraouis, il faut le souligner, ont disparus le 25 décembre 2005, alors que leurs familles assurent qu’ils étaient enlevés par les autorités marocaines pour leur participation aux démonstrations revendiquant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.

Face au mystère qui entoure ces opérations d’immigration forcée de la jeunesse sahraouie, notamment après l’Intifada de la population sahraouie au Sahara Occidental, sud du Maroc et dans les universités marocaines, le 21 mai 2005, exigeant l’autodétermination du peuple sahraoui.

Se basant sur le fait que la majorité des victimes sont des participants actives aux démonstrations pacifiques, et que la plut part d’entre eux ont déjà été victimes d’enlèvements, tortures, arrestations et privés de poursuivre leur études.

Considérant que tout au long des côtes de départ de ces "pateras" de migration clandestin il y a des points de contrôle des différents corps des forces marocaines dotés des moyens de surveillance les lus sophistiqués, apparemment sans résultas vu que le flux des immigrés clandestin progresse et les affaires des trafiquants pratiquants ce "commerce" prospèrent sans poursuites ni investigations à leur encontre.

Face à tous ces faits, toute en pleurant les victimes et exprimant sa solidarité avec leurs familles, le Collectif des Défenseurs Sahraouis des Droits de l’Homme:

1- Porte le Gouvernement marocain responsable de la croissance du fléau de l’immigration clandestine, et de pousser les citoyens sahraouis aux "pateras" de la mort, fuyant l’oppression politique et la détérioration de la situation politique, économique et sociale au Sahara Occidental.

2- Appelle à la constitution d’une commission internationale spécialisé pour investiguer sur le phénomène de l’immigration clandestine, qui est désormais devenu très prépondérante et une méthode systématique adoptée par l’Etat pour vider le territoire des ses forces vifs, et pour absorber le bouillonnement politique manifesté par la population sahraoui depuis longtemps.




3- Exige la libération de tous les prisonniers politiques sahraouis et la révélation du sort des 15 jeunes sahraouis, dont le sort fut occultée sous prétexte de migration clandestine depuis le 25 décembre 2005.

4- Demande la présentation devant la cour des responsables directs et indirects du trafique des migrants clandestin, et des graves violations des droits de l’homme.

5- Appelle les associations et organisations internationales des droits de l’homme de faire pression sur le Maroc pour mettre un terme à cette hémorragie qu’est l’immigration clandestine, devenu une stratégie systématique qui a fait des centaines de victimes en raison du manque de respect par le Gouvernement marocain des ses engagement contractés avec la communauté international en ce sujet.


Le Collectif des Défenseurs Sahraouis des Droits de l’Homme

El Aaiun, Sahara Occidental
03 décembre 2006-12-05