jeudi, mai 08, 2008

Arrestation et mauvais traitement contre des jeunes sahraouis


Lettre d’information ASVDH

El-Ayoune – Sahara occidental
Lundi 5 mai 2008

Arrestation et mauvais traitement contre des jeunes sahraouis

A l’occasion de la célébration de la fête internationale des ouvriers, 1er mai 2008, à El-Ayoune, des citoyens sahraouis ont participé à des marches ouvrières organisées à cette occasion. Les sahraouis participant à ces marches avaient dénoncé les conditions sociales et économiques des citoyens sahraouis et ont appelé au respect du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination comme ils ont réclamé la libération immédiate des prisonniers politiques sahraouis dans les différentes prisons du Maroc ;
Les forces de sécurité ont répliqué aux revendications des manifestants par l’arrestation des jeunes sahraouis : Mr. Najem ELALLAWI (21 ans), Mr. Mohamed ELMEHDI (18 ans), Mr. SABBAR (17 ans), Mr. Said HADDAD (20 ans et handicapé) et Mlle. Fatima Laaziza BELGASM (16 ans). Ces cinq jeunes sahraouis affirment avoir été maltraité sur les lieux des manifestations par des agents de police en civil sous les ordres de l’officier Mr. Aziz ANNOUCHE, connu sous le surnom de ‘Touhima’. Mlle. Fatima BELGASM, selon son témoignage, a été conduit à l’hôpital ‘Belmehdi’ à El-Ayoune, où une infirmière lui a injecté un produit inconnu à l’aide d’une grande seringue aux pieds.

Ci-après le témoignage de Mlle. Fatima Laaziza BELGASM :
Après ma participation à la marche du 1er mai, durant laquelle on a scandé des slogans nationaux, et précisément vers 12 :30 GMT, Le tortionnaire Aziz ‘Touhima’ m’a arrêté en compagnie d’un groupe d’agents de police en civil. Après m’avoir passé au tabac sur le lieu de la manifestation à coups de pieds sur différentes parties de mon corps, j’ai perdu conscience et je suis tombée par terre à cause de la torture. J’ai été emmené à l’hôpital ‘Belmehdi’ et on m’a mis dans une chambre toute seule. Après quelques minutes une infirmière arriva en compagnie d’agents de police en civil et s’est mise à me torturer d’une façon sauvage sur ordre des agents de police à l’aide d’une grande seringue en me piquant plus de trente fois sous mes pieds. Cette infirmière et les agents de police ont continué à me torturer physiquement et psychologiquement alors que ma famille a été interdite d’entrer à l’hôpital pendant plus de trois heures.


English Newsletter

El-Ayoune - Western Sahara
Monday, May 5, 2008

Arrest and mistreatment against young Sahrawis

On the occasion of the celebration of the International Day of Workers, 1st May 2008, in El-Ayoune, Sahrawi citizens took part in workers marches organized on this occasion. The Sahrawi participating in these marches had denounced the social and economic conditions of the Sahrawi people and called for respect of right to self-determination of the Sahrawi people as they have demanded the immediate release of Sahrawi political prisoners in different jails of Morocco.
The security forces responded to the demands of protesters by arresting young Sahrawis: Mr. Najem ELALLAWI (21 years), Mr. Mohamed ELMEHDI (18 years), Mr. SABBAR (17 years), Mr. Said HADDAD (20 years and disabled) and Miss. Fatima Laaziza BELGASM (16 years). These five young Sahrawis claim to have been ill-treated at the place of the demonstrations by police officers in plain clothes under the orders of the officer Mr. Aziz ANNOUCHE, known by the nickname 'Touhima'. Miss. Fatima BELGASM, according to her testimony, was taken to hospital 'Belmehdi' in El-Ayoune, where a nurse has injected an unknown product with large syringe in her feet.

Following, the testimony of Mss. Fatima Laaziza BELGASM:
After my participation in the march of 1st May, during which national slogans were shouted, and specifically around 12: 30 GMT, the torturer Aziz 'Touhima' arrested me with a group of police officers in plain clothes . After they have beaten me and kicking me on different parts of my body, I lost consciousness and I fell on the ground because of torture. I was taken to hospital 'Belmehdi' and I was put in a room alone. After a few minutes a nurse came in with police officers in plain clothes and began to torture me with a savage way, under orders of police officers, with a large syringe stinging me more than thirty times under my feet. The nurse and police officers continued to torture me physically and psychologically while my family was forbidden to enter the hospital for more than three hours.